La consécration de la région Bourgogne-Franche-Comté ouvre de nouvelles perspectives au secteur des Travaux Publics. Vincent Martin, son président, évoque « le temps des attentes ». Une autre route s’ouvre à 11 000 emplois salariés.
Par Dominique Bruillot – Photo : Jean-Luc Petit
Le secteur des « TP », en Bourgogne-Franche-Comté, c’est 11 000 salariés pour 1 300 entreprises. Une ville active au cœur d’une grande région qui doit activer ses cohérences. À elle seule, Dijon Métropole représente 14 % de l’emploi régional, tous secteurs confondus, soit 1 600 salariés au service des routes et des voies de toute sorte.
Vincent Martin préside la fédération régionale. Sa propre entreprise, basée à Dijon, familiale, totalise elle-même plus de 1 500 emplois. Il incarne cette évolution d’un métier aux facettes multiples, qui a besoin de grands chantiers pour avancer, voire de se confondre parfois avec le bâtiment.
La route des compétences
« On a un bel engin entre les mains, s’amuse le président, il va maintenant falloir que ça tourne ». Et pour tourner, la belle machine des travaux publics doit privilégier certains axes. Belfort-Mâcon en est le premier. « Avec Dijon Métropole au milieu, ça nous parle », poursuit le leader de la fédération, fortement « attentif aux décisions qui seront prises, surtout dans le domaine de l’aménagement du territoire ».
L’annonce du statut de métropole pour Dijon est plutôt accueillie avec bienveillance. « La profession toute entière est à la disposition de cette métropole, elle souhaite participer aux décisions à venir », martèle-t-on du côté de la rue René Char, ou siège la « FRTP BFC ». Derrière le côté abrupt de l’acronyme, des hommes et des femmes se mobilisent pour faire évoluer les conditions de recrutement. « L’attractivité de Dijon Métropole doit favoriser la venue de talents dans nos entreprises », enchaine Vincent Martin.
Avec la future de Cité de la gastronomie et des vins, piloté par Eiffage, « François Rebsamen nous offre un joli tractopelle », poursuit le boss des TP de Bourgogne-Franche-Comté, « cela contribuera aussi à faciliter des embauches ». Car le cœur du problème est bien de cerner les nombreuses spécialités qui animent ce grand secteur.
Terrassement, génie civil, travaux souterrains, routes, voies ferrées, fleuves et canaux, travaux électriques, aménagements urbains… la liste des possibilités est telle qu’elle suppose une attention de tous les instants.
Wait and see
« Le nouveau rayonnement de Dijon est attendu avec force, il est un appel d’air pour l’économie régionale, la venue d’investisseurs régionaux », appuie Vincent Martin. Une perspective qui s’accompagne d’une veille continue sur l’attribution des marchés. Dans ce domaine aussi, la fédération régionale des travaux publics mise sur une pleine collaboration des pouvoirs publics. Pour son président et ses 11 000 protégés, cette période, si elle se présente sous un jour agréable, demeure « le temps des attentes ». Et en attendant, elle continue à tracer sa route.
Les TP en BFC
1,3 milliard d’euros de chiffre d’affaires, 11 000 emplois, 1 300 établissements, 1,8% de l’emploi régional à l’échelle des huit départements de la Bourgogne-Franche-Comté. Pour a Côte d’Or, ces chiffres passent respectivement à 312 millions d’euros, 2 645 emplois et 240 établissement, soit 2,4% de l’emploi régional pour le secteur des TP. Pour Dijon Métropole seulement, on parle de 182 millions d’euros, 1 600 salariés et 80 établissements. Surtout, 14% de l’emploi régional tous secteurs confondus dans ce même secteur.
Sources ACCOSS-URSAFF pour les données relatives à l’emploi et aux établissements FNTP et FRTP pour les données relatives au chiffre d’affaires.