Une bonne dose d’amitié pour le fond de sauce, une solide détermination pour la cuisson, les ingrédients de l’exigence et de l’écoute pour la finalisation : la recette du succès de Sopirim est exemplaire dans un secteur aussi ardu que celui de l’immobilier. Prometteurs promoteurs depuis 2006, Cyrille de Crépy et Eudes-Guilhem Marino ont ainsi signé une vingtaine d’opérations. Mais ces noces d’étain de Sopirim ne sont qu’une étape parmi d’autres.
Par Nadège Hubert
Photo : Christophe Remondière
Il fallait un savant mélange de courage, de talent, de volonté ainsi qu’un brin de folie et une forte amitié pour décider de devenir promoteurs immobiliers indépendants face aux grands noms du secteur. Pourtant, Cyrille de Crépy et Eudes-Guilhem Marino ont relevé ce défi avec brio. Avec, en prime, le devoir de vaincre les vents contraires : « On nous donnait six mois à un an mais Sopirim fête ses dix ans. C’est à la fois un pied de nez à nos détracteurs et une récompense pour ceux qui ont cru en nous ».
Vive la Sopirim libre !
Amis avant d’être associés, les deux hommes parlent d’une même voix. Ils ne sont pas toujours d’accord, certes, mais la force du duo repose sur une certaine capacité à échanger, à se comprendre et à suivre la même direction. Celle qu’ils ont choisie repose sur un professionnalisme reconnu et apprécié. « Le respect de la parole donnée et la franchise vis-à-vis de nos clients dès le début d’un projet nous ont permis de toujours tenir nos engagements sans faillir » ne manque pas de souligner Cyrille de Crépy.
Alors que les deux hommes s’étaient fixés l’objectif de réaliser une trentaine de lots par an, ils sont à l’origine de 655 logements depuis la création de Sopirim, dépassant assez largement leurs estimations. Avec 150 nouveaux logements en projet dans le catalogue 2016-2017, la dynamique du développement est toujours là. Et sans frontières, car « l’expérience nous permet de nous atteler aussi bien à de petits volumes qu’à des projets plus conséquents ».
Sopirim rivalise avec ses concurrents, petits et grands, en s’appuyant sur ses valeurs et ses points forts. « Le fait d’être indépendants nous permet d’être plus réactifs et plus rapides sur la prise de décision, confirme Cyrille de Crépy, pour nos clients, cette indépendance est la garantie de profiter des meilleures opportunités du moment puisque nous choisissons librement les entreprises partenaires d’un projet ».
Eudes-Guilhem Marino rappelle également la volonté des deux associés de défendre l’emploi local. Ils veulent non seulement inscrire leurs réalisations dans l’environnement, dans le temps mais aussi sur le territoire : « Nous pensons au bien-être de nos acquéreurs, on ne fait pas du logement à la chaîne mais on imagine chaque construction avec ses spécificités. On privilégie les entreprises familiales ou patrimoniales plutôt que des groupes qui peuvent avoir une culture du profit au détriment de la qualité de travail des salariés et des produits ».
Cette approche locale et pragmatique autorise les deux associés à avoir leur vision d’une ville qui « se transforme et se densifie, impliquant que le logement doit suivre ce mouvement. » Rien ne se perd, tout se transforme, la maxime prend racine chez Sopirim : « On utilise la technique de la dent creuse qui consiste à recycler un terrain existant plutôt que d’empiéter sur les espaces verts. »
Pas simple le métier
Selon ces experts, les nouvelles constructions peuvent redonner du souffle à un quartier, lui apporter une certaine modernité et plus de vie. Qu’ils soient sociaux ou privés, Sopirim imagine ces logements pour le bien-être de leurs futurs habitants, sans distinction. « Nous avons la même exigence de qualité quel que soit le type de logement car la finalité est la même », martèle-t-on chez les promoteurs dijonnais, « c’est un lieu où vivra et évoluera une famille, donc la qualité ne sera pas sacrifiée sur l’autel de la destination ».
Sopirim a vu le jour après l’adoption de la loi SRU (Solidarité au renouvellement urbain), qui impose aux collectivités des taux de logements sociaux. Les deux associés ont donc toujours composé avec cette règle du jeu de la mixité.
D’ailleurs, ils ne sont pas les derniers à prendre part aux réunions de concertation organisées à cet effet et à apporter leur point de vue pragmatique, au départ des projets. Une bonne façon (la seule sans doute) de partager en amont l’identification des problématiques posées et des pistes d’amélioration qui en découlent. La concertation concerne aussi les élus, toujours dans le même objectif d’anticiper toute forme d’incompréhension. C’est au plan national que les choses se compliquent un peu, avec une sphère politique parfois détachée des préoccupations du terrain. « Les règles de construction nous amènent parfois à des situations ubuesques, avec des normes qui s’opposent et des bureaux d’études qui ne savent plus comment les mettre en musique, c’est al ors au maître d’ouvrage de prendre la décision et la responsabilité qui en découle », regrettent les promoteurs.
La vigilance qui anime Cyrille de Crépy et Eudes-Guilhem Marino est pour beaucoup dans la durée de leur action et leur apport reconnu dans le secteur immobilier du Grand Dijon. Elle porte en elle « l’espoir que nos acquéreurs trouvent leur idéal dans les logements que nous leur livrons ! » Les noces d’étain ayant été consommées, il n’y donc pas malice à imaginer que, dans dix ans, nous retrouverons ce duo de prometteurs promoteurs en pleine forme pour célébrer la porcelaine et dans cette attente, le duo au grand coeur a décidé d’équiper toutes ses nouvelles résidence de défibrillateur cardiaque autonome.