Particulièrement attachés au centre-ville et à la vitalité de ses artisans-commerçants, Matthieu Honnorat et Denis Favier pronent plus que jamais unité et complémentarité. Persuadés que le statut changeant de Dijon est un train à prendre, ils lancent un appel aux professionnels comme aux clients : « I want you ! »
Avec 400 adhérents sur les 600 commerçants et artisans que compte le centre-ville, Shop in Dijon a une certaine expertise en la matière. Denis Favier et Matthieu Honnorat, respectivement président et responsable de la fédération, font écho à Danielle Juban et nous parlent du nouveau destin commerçant du cœur de Métropole, sans pour autant rejeter aveuglement ce qui se fait ailleurs.
Propos recueillis par Alexis Cappellaro – Photo : Christophe Remondière
Avec ces ouvertures dominicales et l’installation de belles enseignes (Pralus, Bensimon…), notre bonne vieille cité ducale vivrait-elle une révolution de palais ?
C’est ce que nous constatons avec plaisir depuis environ un an. Shop in Dijon met un point d’honneur aux animations commerciales pour faire consommer en centre-ville. On sent de bonnes vibrations depuis la mise en place d’outils de communication variés pour attirer différentes cibles : site internet, borne interactive tactile, newsletters, réseaux sociaux… Ce sont des moyens incontournables pour toucher une audience, laquelle se trouve être très réceptive à Dijon. Cette révolution doit aussi s’étendre hors de l’agglomération. Pour cela, il faut que l’on s’appuye sur les acteurs du rayonnement de note cité hors les murs (institutions, médias, clubs de sports, associations…). Cela commence à porter ses fruits, certains succursalistes parisiens prennent pour exemple notre ville en terme d’animation commerciale.
« Dijon Métropole », concrètement, qu’est-ce que ça peut bien changer à la vie des commerçants et des clients ?
C’est une excellente opportunité pour le centre-ville et tout ce qui l’entoure. Dans tout ce qu’il véhicule, ce statut est un gage de confiance pour séduire les enseignes nationales et internationales qui hésitent souvent entre plusieurs villes au profil similaire. Dorénavant, on joue dans la cour des grands. Mais rien ne se fera en un claquement de doigts : les commerçants du centre-ville n’en ressentent pas encore les retombées. À la fédération de prouver tous les atouts de cette nomination et d’œuvrer autour de trois éléments indissociables : le commerce, le tourisme et la culture.
Pour cela, l’offre commerciale du territoire doit être harmonieusement répartie. Comment Shop in Dijon voit les choses ?
Nous sommes avant tout de fervents défenseurs de notre centre-ville ! Pour autant, nous ne diabolisons pas les centres commerciaux périphériques, que nous considérons comme un atout complémentaire. Par exemple, la Toison d’Or attire une clientèle extérieure diversifiée, qui ne vient que pour le centre commercial. Nous capitalisons sur autre chose : près de 40% de commerçants indépendants, des enseignes haut de gamme, une autre façon de consommer, un centre piéton valorisé… Depuis octobre 2015, date d’arrivée du nouveau bureau de la fédération, nous avons toujours voulu garder cette unité. Dijon est aujourd’hui une métropole, très bien, alors agissons tous ensemble !
Au bout du compte, de quoi êtes-vous le plus satisfait ?
De l’investissement de nos 400 adhérents, qui participent aux petits-déjeuners informatifs mensuels, aux afterworks trimestriels et aux échanges constructifs que nous avons au quotidien. Ils sont animés par une véritable foi d’exercer leur métier ici, dans ce magnifique cœur de ville. Nous nous appuyons énormément sur eux et ils savent que la réciproque existe. Leur vitalité nous a permis de refondre des animations existantes (braderies, job dating, Tremplin Musical) et de lancer des nouveautés qui cartonnent comme le Dijon Fashion Day.
Un dicton pour la fin ?
Fédérer pour mieux shopper !
