Elle a recruté 230 collaborateurs en 2015. La Banque populaire Bourgogne-Franche-Comté que dirige Bruno Duchesne fait le pari de la jeunesse et de la numérisation pour asseoir son implantation territoriale. Des métiers nouveaux et anciens à proposer, la banque en a plein les coffres. Bonne nouvelle, car cette filière est porteuse d’avenir et utilise abondamment les nouvelles technologies pour recruter.
Par Claude Aimardor
Photo : Christophe Remondière
Avec 1 850 collaborateurs sur l’ensemble du territoire, la Banque Populaire Bourgogne-Franche-Comté évolue dans le peloton de tête des employeurs de la région. Et, bonne nouvelle, le secteur bancaire recrute. En 2015, l’établissement que dirige Bruno Duchesne a intégré 230 nouveaux collaborateurs.
On aurait pu craindre les effets pervers de la dématérialisation. « Faux, rétorque Bruno Duchesne, les arbitrages nécessitent au quotidien une présence humaine, c’est la nature des services qui change ». Avec 160 000 sociétaires et 600 000 clients, la banque « pop » régionale a donc à cœur de maintenir son réseau de 200 agences. Et si les opérations courantes se font de plus en plus souvent à distance, le conseil lui, reste un atout majeur dans l’accompagnement et le suivi du client, pour une relation durable. Occuper 15 % du marché sur un territoire impose cette vision de la relation.
Les méthodes de recrutement ont elles aussi suivi le mouvement. Depuis 2014, un concept de job dating a permis d’accueillir 300 candidats pour une vingtaine de recrutements. Cette formule inspirée du speed dating (avec des face-à-face dynamiques) fonctionne.
Via les réseaux sociaux
Autre piste, l’alternance. « 50 personnes ont été embauchées en 2015, en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, 75 le seront à la rentrée de septembre 2016 », annonce la direction de l’établissement bancaire, qui fait le constat d’un taux de recrutement de 50 % par ce canal.
La Banque populaire utilise par ailleurs les réseaux sociaux pour recruter et encourage la cooptation par son personnel. Elle initie des journées de découverte des métiers car, au final, on ne soupçonne pas la diversité que représente ce secteur.
« Nous couvrons à peu près 300 métiers et la perspective de durée d’une carrière est en moyenne de 25 ans chez nous », ajoute Bruno uhuchesne, qui compte bien sur cette offre large pour susciter de nouvelles envies et provoquer en retour un regard différent sur l’univers de la banque. Aussi surprenant que cela puisse être, il n’y pas en effet que des conseillers en clientèle ou des informaticiens dans une banque. Le patrimoine immobilier y est important et les problématiques juridiques sont légion par exemple. Un architecte et un notaire occupent des places stratégiques au sein de l’organigramme en place. À croire que des métiers, la banque en a plein le coffre.