La CGPME Côte-d’Or, avec ses 800 adhérents est la plus forte représentation de la diversité créative et entrepreneuriale du territoire régional. Service après service, les responsables du syndicat prouvent, flexibilité à l’appui, que la richesse du pays réside bien dans cette surprenante diversité. À chacun d’en tirer les enseignements qui s’imposent.
Par Thomas Barbier
Photos : Christophe Remondière
À Dijon, à Beaune et dans le reste de la Côte-d’Or, dans toute la région Bourgogne-Franche-Comté, la CGPME s’impose comme un incontournable acteur de l’économie territoriale. Les « petits patrons » se reconnaissent dans les valeurs du syndicat et celles de ses élus qui, de fait, dans leur réalité au quotidien, sont connectés à leur territoire.
« Les patrons qui créent l’emploi et la richesse dans notre espace sont les patrons de TPE, PME et PMI. » Dans un style direct qui lui est propre, Benoit Willot, président de la CGPME de Côte-d’Or et de Bourgogne Franche-Comté, remet l’église au milieu du village. Sans l’entreprise locale, pleinement ancrée dans son environnement, point de modèle économique salvateur pour le pays. Entreprendre, après tout, est le fait d’une initiative souvent individuelle, qui puise son potentiel dans son paysage immédiat, qui prend pied avec les réalités du bassin d’emploi dont elle dépend et pose les bases d’un développement prometteur. Souvent avec les moyens du bord, rarement avec la bénédiction de l’Etat. Mais elle capitalise sur l’emploi durable et mise sur la créativité et la proximité. Autant de vertus qui échappent à d’autres modèles économiques subventionnés et inféodés aux mécanismes politiques.
Pas seulement local
Pour autant, Benoit Willot ne vise pas que le « local ». Nommé par les instances nationales du syndicat pour le représenter dans le cadre des négociations sur les assurances chômage, il profite de cette vitrine pour défendre « les valeurs des sociétés patrimoniales et indépendantes qui représentent pas moins de 98% des entreprises de notre région, 60 % de l’emploi et plus de 50 % du produit intérieur brut. »
La France fonctionne ainsi : des entreprises nationales influencent avec des aides plus ou moins appropriées la stratégie décisionnelle du plus haut niveau de l’Etat, alors qu’un monde pétri de talents et de valeurs ajoutées s’exprime parfois dans l’indifférence générale sur le terrain local. Avec plus de 800 177 adhérents, rien qu’en Côte-d’Or, la CGPME s’impose comme un réseau facilitateur de rencontres et de business. Elle est aussi « un syndicat constructif, comme en témoigne l’implication de pas moins de 250 de nos adhérents qui occupent des mandats bénévolement, réaffirme infatigablement son président, sans dogme, juste avec l’objectif de défendre les intérêts des entreprises que cela soit notamment au sein des tribunaux de commerces et des prudhommes ou dans les chambres de commerce et d’industrie ».
Ces femmes et ces hommes d’action ont tous un nom. En voici quelques exemples qui, pour la bonne cause, ont choisi de quitter, l’instant d’une photo, leur environnement habituel pour se fondre avec celui de l’un des membres de leur branche. « Petits patrons » certes, mais génialement adaptables aux défis quotidiens de leurs adhérents. Tout le monde peut-il en dire autant ?