L’avènement de la nouvelle grande région a donné naissance à une entité chargée de porter le développement économique de l’ensemble du territoire : l’Agence économique régionale (AER) de Bourgogne Franche-Comté. Une belle opportunité pour la première région industrielle de France en termes d’emplois.
Par Michel Giraud – Photo : Jonas Jacquel
De manière très mécanique l’AER est née de la fusion de l’Ardie (Agence régionale de développement de l’innovation et de l’économie) qui officiait jusqu’ici en Bourgogne et de l’ARDFC, implantée en Franche-Comté.
Accompagner l’activité sur les huit départements
Plus qu’une simple addition de compétences, la création de cette nouvelle Agence économique régionale a pour ambition de donner encore plus de visibilité et de volume à la politique économique du Conseil régional, dont elle est l’exécutant.
Arnaud Marthey, conseiller régional délégué aux nouvelles ruralités, maire de Baume-les-Dames (Doubs) en est le président, et Martine Abrahamse-Pleux en a pris la direction générale. Arnaud Marthey énumère les objectifs de la Région à travers la création de cette nouvelle agence : « La priorité, c’est d’accompagner le maintien et le développement de l’activité et de l’emploi sur les huit départements. Également de promouvoir l’attractivité du territoire au niveau local, national et international. Enfin, il est de notre rôle de promouvoir l’innovation et l’éco-innovation, une mission portée en partenariat avec l’Ademe Bourgogne-Franche-Comté. Ainsi, nous proposons une importante batterie de services aux entreprises : de la prospection ciblée par secteur et par pays, de l’ingénierie de projets d’entreprise, de l’ingénierie financière également, de l’accompagnement de projets innovants mais aussi en partenariat avec la CCIR de Bourgogne-Franche-Comté, de la veille technologique collective et sectorielle, de la propriété intellectuelle… La liste est longue ! »
1ère région industrielle française en termes d’emplois
La Bourgogne-Franche-Comté compte aujourd’hui quelque 2,82 millions d’habitants, dont 1,3 millions d’actifs. Elle est considérée comme la 2e région agricole et la 1ère région industrielle française en termes d’emplois (source Insee 2015) : « 66 % des effectifs de l’industrie sont spécialisés dans les secteurs mécanique, métallurgie, matériels de transport, agroalimentaire et plasturgie, précise Martine Abrahamse-Pleux. Ce sont des filières stratégiques, au même titre que la santé, mais aussi que le bois et même le luxe, avec des savoir-faire d’exception et de belles entreprises en région, que ce soit des PME ou des grands groupes Nous avons ainsi identifié huit filières particulièrement porteuses. »
Pour être complet dans ce portrait industriel, n’oublions pas de citer nos cinq pôles de compétitivité : Vitagora, Microtechniques, Véhicule du futur, Plastipolis et Nuclear Valley. Et la directrice générale de poursuivre : « L’image de la Bourgogne-Franche-Comté est globalement bonne, mais nous souffrons quand même d’une certaine méconnaissance de notre véritable capacité économique. Ce sera l’un des axes prioritaires de l’AER BFC. Le rapprochement des deux régions et des deux agences de développement économique nous donne l’opportunité de renforcers nos filières, notre identité économique, et de mettre en place un maillage cohérent sur tout le territoire. »
Mieux vendre le territoire
Pour la nouvelle Agence économique régionale, l’enjeu autant que le champ d’action sont de taille. Ce sera à elle par exemple d’accompagner les entreprises, de les informer sur les dispositifs d’aides régionales, de servir de relais entre les territoires et la région, en parfaite adéquation avec les actions des territoires. Elle fera aussi la promotion du développement économique: « Nous sommes des vendeurs de territoire. Notre rôle est de promouvoir l’attractivité de la Bourgogne-Franche-Comté à l’extérieur, par le biais de salons et d’événements notamment. D’ailleurs, parmi nos actions, nous allons mettre en place un club d’ambassadeurs qui portent la voix de la région partout où ils se rendront. Il faut que nous soyons en capacité de donner envie aux entreprises de venir s’installer en Bourgogne-Franche-Comté, de soutenir celles déjà présentes et de montrer que notre région, nos villes sont des alternatives aux très grandes villes comme Paris ou Lyon. »