Le réseau Gîtes de France change les codes du tourisme chez l’habitant avec son concept City Break. La cité des ducs en est l’illustration : maisons, beaux appartements ou chambres d’hôtes se dévoilent pour d’agréables pauses en centre-ville. Bienvenue à Break-lès-Dijon !
Par Alexis Cappellaro – Photos : Jonas Jacquel
Un peu hors du temps, souvent coupés de l’agitation et rénovés avec goût, ils pourraient presque former un petit village que l’on baptiserait volontiers Break-lès-Dijon. Ces nouveaux hébergements Gîtes de France investissent le cœur de ville depuis 2010. City Break, présent dans les villes de plus de 20 000 habitants où celles à forte notoriété (Nuits-Saint-Georges par exemple), est « né sous le poids de la demande, pose Céline Fahy, chargée de développement chez Gîtes de France Côte-d’Or. On prend totalement le contrepied de ce que l’on a dit pendant cinquante ans, à savoir que Gîtes de France n’était pas en ville. Il fallait coller aux nouveaux modes de tourisme chez l’habitant. Surtout ici en Bourgogne, où les notions de valorisation de patrimoine et de partage sont très présentes. »
Long à concrétiser mais en très bonne voie, ce renouveau s’articule autour d’arguments simples mais efficaces. En premier lieu la souplesse par rapport à une location à l’année, qui permet de récupérer l’usage de son bien dès qu’on le souhaite. Placé sous la bienveillance, l’expertise et la puissance marketing d’un des leaders du secteur, le propriétaire sait aussi qu’il a toutes les chances de faire des heureux s’il joue le jeu. L’esprit de convivialité est aussi une donnée clé.
Même des Australiens !
Sur le département, on compte une bonne vingtaine de City Break. « Ce qui n’est pas énorme, mais l’offre est sur une pente ascendante, on sent un réel intérêt », note Céline, qui nous fait découvrir pour l’occasion L’Argentière, charmant gîte dans un quartier tranquille proche des facultés.
Brigitte et Frédéric Dupuy, les propriétaires, ont hérité de cette ancienne grange qu’ils ont rénovée de fond en comble. Lumineuse, dotée d’un étage avec chambre en mezzanine et poutres apparentes, la maison de 70 m2 a du cachet. Brigitte, qui organise la visite, a même fait aménager un coin terrasse privatif dans la grande cour de la résidence. « Tout se passe très bien », jubile cette pétillante sexagénaire, ravie de contribuer aux bonnes vacances de ses hôtes. « Beaucoup viennent du nord de la France : Normandie, Pas-de-Calais… des Parisiens, aussi. Quelques fois des étrangers, même des Australiens une fois ! »
Avoir du monde
Alors que le couple l’avait mise en location pendant une quinzaine d’années, il a voulu faire autre chose de sa jolie bâtisse. « On trouvait que c’était sympa d’avoir du monde, résume-elle tout simplement. J’avoue que quand je l’ai louée la première fois, ça m’a fait un peu mal au cœur car nous y sommes très attachés », sourit-elle encore. Mais pour rien au monde elle ne regretterait son choix.
D’autant que dans le domaine, l’agglomération dijonnaise est très attractive : 27 semaines sont louées en moyenne à l’année. Ce genre de gîte est notamment prisé par une clientèle professionnelle, qui vient à Dijon le temps d’une foire ou pour des moyens séjours. Chacun repart ravi de son expérience à Break-lès-Dijon. Un coin de calme jalousement gardé, que l’on ferait bien capitale de l’art de vivre à la dijonnaise.
Frédéric et Brigitte Dupuy,
City Break L’Argentière – 6 rue des Argentières
03.80.37.29.31 ou 06.76.82.19.39 – [email protected]